Et si raconter des histoires pouvait transformer vos formations ?
Le storytelling n’est pas réservé aux conférenciers ou aux publicitaires : bien utilisé, c’est un levier pédagogique puissant pour engager, faire comprendre et faire retenir. Voici comment l’intégrer concrètement dans vos animations.
Pourquoi utiliser le storytelling en formation ?

Raconter une histoire, ce n’est pas meubler un temps mort ou faire du spectacle. C’est répondre à trois besoins fondamentaux en formation :
- Créer un lien émotionnel avec les apprenants
- Donner du sens à ce qui est appris
- Favoriser la mémorisation par l’imagerie mentale et l’identification
Une bonne histoire capte l’attention, structure le propos et laisse une trace durable.
Le storytelling agit à la croisée de plusieurs disciplines : communication, psychologie cognitive, dynamique de groupe… et bien sûr pédagogie.
1. Le récit personnel : pour créer du lien et de la confiance
Le récit personnel, c’est une anecdote vécue, une situation marquante ou même une erreur passée que vous partagez avec authenticité.
Pourquoi ça fonctionne :
- Cela montre que vous avez été « à leur place »
- Cela installe un cadre de confiance et de proximité
- Cela dédramatise certaines difficultés d’apprentissage
Exemple : « Quand j’ai débuté, j’avais du mal à parler devant un groupe. Et un jour, j’ai testé une astuce toute simple… »
Conseil : choisissez des histoires vraies, brèves et orientées solution.
2. Le récit collectif : pour fédérer le groupe
Quand un groupe suit une formation ensemble, il vit un parcours commun. Le rôle du formateur, c’est de mettre ce parcours en récit.
Comment faire ?
- En nommant les étapes : « on a franchi une première montagne… »
- En valorisant les progrès : « au début, on doutait… maintenant on construit ! »
- En mobilisant les vécus du groupe comme base de nouveaux apprentissages
Cela donne du sens à la progression, renforce la cohésion et favorise l’engagement.
Conseil : reformulez régulièrement ce que le groupe traverse, comme s’il était le héros de son propre récit.
3. Le récit d’apprentissage : pour ancrer les savoirs
Le storytelling permet aussi de transformer une notion abstraite en expérience concrète.
Par exemple :
- Plutôt que d’expliquer une procédure, racontez une situation où elle a été décisive.
- Plutôt que de détailler une règle, racontez ce qui se passe quand on l’oublie.
L’apprenant devient alors acteur de l’histoire, même en tant qu’auditeur.
Cette approche facilite :
- La mémorisation par visualisation
- La compréhension par analogie
- L’appropriation des savoirs par immersion
Vous pouvez même laisser les apprenants créer leur propre histoire : « Imaginez que vous êtes face à ce client… que faites-vous ? »
Conclusion
Le storytelling en formation, ce n’est pas « raconter pour meubler », c’est raconter pour former.
Un récit bien choisi peut capter l’attention, marquer les esprits et accompagner un apprentissage en profondeur.
Et bonne nouvelle : tout le monde peut s’y mettre. L’important, ce n’est pas d’avoir un talent d’orateur… mais de choisir la bonne histoire, au bon moment, pour la bonne intention pédagogique.
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