Votre responsable a eu une super idée ! Et accrochez-vous, vous ne vous y attendiez pas. 
Il vous demande de coanimer la prochaine formation dispensée au sein de votre entreprise.
What ? Coanimer ? Mais je n’ai jamais pratiqué, et avec qui ?
Toutes ses questions vous traversent l’esprit en quelques secondes, et c’est bien normal. Il n’est pas chose facile, en tant que formateur, de devoir se confronter à animer une formation en binôme, surtout lorsque c’est la première fois.
Alors, pour vous aider à réussir cette nouvelle pratique, nous allons vous donner tous les conseils pour coanimer dans de bonnes conditions.
Suivez-nous, c’est par ici que cela se passe. 
La préparation
Pour réussir, il va falloir tout préparer en amont. Animer une réunion à deux nécessite de bien définir le rôle de chaque animateur.
Coanimer, c’est animer ensemble, collaborer et cocréer.
Si la coanimation est maîtrisée, le groupe pourra ainsi bénéficier d’une plus forte richesse de savoirs, rendus complémentaires par l’alternance des prises de parole. D’où l’importance de se répartir à l’avance les tâches de chacun.
Il n’est pas question de rester sur une chaise pendant 3 heures à observer votre “coanimateur” faire du one man show.
Ça a l’air bateau comme conseil, mais c’est extrêmement important. Votre binôme et vous devriez avoir au minimum, deux séances de préparation.
Lors de la première séance de travail, vous devriez vous accorder sur “le fond”. Prenez le temps de vous présenter l’un à l’autre. Ou si vous vous connaissez déjà, présentez l’animateur/formateur que vous êtes.
Chacun de vous devra savoir qui est l’autre, pour qu’il sache à quoi s’attendre. Par exemple, si vous êtes bavard, improvisateur né, ou maniaque de l’organisation, et bien c’est le moment de vous dévoiler.
Ensuite, il faut voir ensemble le programme et définir qui fait quoi. Vous devez définir clairement dès le départ qui dirige les activités et qui est là en soutien. Ou alors, en fonction des séquences, qui gère quoi et à quel moment.
Vous aurez au préalable identifié qu’est-ce qui vous différencie de votre coanimateur. Qu’est-ce qu’il vous apporte que vous n’avez pas, et vice-versa.
Si vous prenez le temps de bien connaître votre coanimateur, que vous identifiez clairement les forces et faiblesses de chacun et que vous préparez assez à l’avance, vous ouvrez la voie à la réussite de votre prestation.
Nous vous recommandons toutefois une répartition équitable de l’animation (poids des idées, temps d’intervention).
Petits tips entre nous : pour fluidifier le passage de relais d’un animateur vers l’autre et assurer de bonnes transitions, des codes, des signes ou des mots-clés peuvent faire l’objet d’une convention entre les animateurs.
Les avantages
Pour les animateurs
La coanimation offre une excellente opportunité d’apprentissage, puisque l’on croise ses connaissances et compétences avec une autre personne. Chaque animateur apprend de son coanimateur.
Lorsqu’il y a confiance et respect mutuels entre les deux animateurs, une sensation de confort est ressentie par chacun et sait qu’il peut compter sur l’autre, quelle que soit la question à résoudre.
Certains moments difficiles peuvent être mieux gérés par deux animateurs. Des conflits, des interpellations agressives dirigées vers un participant ou un animateur, pourront être plus facilement canalisés et maîtrisés.
Pendant qu’un animateur intervient, l’autre peut prendre du recul en analysant les échanges et les interactions dans le groupe, pour pouvoir affiner son intervention à venir (compléter les points abordés...)
C’est aussi l’opportunité de pouvoir faire un bilan à deux. (Analyse des réussites, les manques …)
Pour les participants
L’animation de la séance sera plus vivante et permettra la relance de l’intérêt, en favorisant les échanges et l’apprentissage individuel et collectif.
Le groupe pourra bénéficier d’une richesse de savoirs et savoir-faire, proposée et partagée par les animateurs ayant des connaissances et des expériences différentes, mais complémentaires.
La dynamique de ce type d’animation en formation permettra tout simplement de maintenir l’intérêt des apprenants tout au long de la journée et de favoriser une meilleure mémorisation de l’information, pour un meilleur apprentissage aussi bien individuel que collectif.
Quelques écueils possibles
Il y aura forcément des petits soucis, surtout si vous ne vous connaissez pas.
Comme des discours ou des points de vue contradictoires non prévus. D’où l’importance d’une préparation avec des échanges préalables entre les animateurs.
Ou bien une volonté de domination d’un animateur par rapport à l’autre : utilisation excessive du « Je », l’intervention systématique dans le discours de l’autre, les manifestations non verbales exprimant l’opposition. C’est pourquoi il est préférable de se mettre d’accord sur l’utilisation du « nous » pour montrer une cohésion. Pensez aussi lors des pauses à refaire un point avec votre binôme.
Afin d’éviter la monopolisation de l’un sur des supports, il est recommandé de varier les positions dans l’espace et d’utiliser les différents supports de manière conjointe.
Nos conseils ne sont pas exhaustifs et peuvent être complétés par les expériences de chacun. Alors venez nous partager votre expérience sur ce sujet.
Faites comme Stéphanie, formatrice en entreprise, qui a eu la gentillesse de venir témoigner sur le sujet dans notre Podcast de la formation. 
Écouter le podcast de Stéphanie
